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Horacio Garcia Rossi
"Garcia Rossi fait son cinéma"
vernissage le 14 octobre 2010 de 18h à 21h
15 octobre > 13 novembre 2010
Garcia Rossi fait son Cinéma
Horacio Garcia Rossi prône un art qui soit compréhensible pour tous, où la culture ne vienne pas brouiller l’œuvre, où l’égalité prédomine dans l’appréhension du tableau, rien d’étonnant à ce qu’il fasse correspondre art cinétique et cinéma. Dans son exposition se rejoignent trois des motifs qui lui sont chers : le lettrisme, la couleur lumière et le cinétisme. Concevoir des lettres qui s’incarnent dans des motifs géométriques par imbrication des formes et des couleurs, c’est une recherche que Garcia Rossi a commencée en faisant le portrait de grands maîtres comme Malevitch, Mondrian, Herbin selon le rythme d’une de leurs œuvres maîtresses. En 1974, il établit un questionnaire où le commanditaire doit classer les formes et les noms par ordre de prédilection afin que le portrait de son nom soit le fidèle miroir de son être. Garcia Rossi fait son cinéma en rendant hommage aux cinéastes qui l’ont le plus marqué, il réalise le portrait de leur nom et l’illustration d’une des séquences les plus emblématiques de leur œuvre. Les lettres, les couleurs et les fonds donnent le ton du film. Il symbolise ainsi dans son écriture de lumière :
Le cuirassé Potemkine – Sergueï Eisenstein – 1925
C’est un film emblématique de la révolution russe : le premier film où le héros, c’est le peuple. Il l’illustre par la fameuse scène de l’escalier et, tandis qu’il s’essaye aux caractères cyrilliques, le rouge de l’étoile devient l’horizon du nom.
Les lumières de la ville – Charlie Chaplin – 1931
Gris noir blanc deviennent les couleurs de Charlie Chaplin car il donne à New York son statut de ville lumière dans le noir et blanc. Pour la première fois depuis les années soixante, Horacio crée une boîte à lumière pour lui rendre hommage. La lumière répond à la lumière.
La règle du jeu – Jean Renoir – 1939
Jean Renoir dénonce une société « pourrie » où même la mort n’a aucune prise sur le paraître lorsque le vaudeville tourne au tragique. Un tableau, où le spectateur peut varier l’ordre des chiffres illustre ce film où, du haut en bas de l’échelle sociale, il n’y en a pas un pour racheter l’autre. Renoir se pare d’ors et de bleus.
Citizen Kane – Orson Welles – 1941
Rosebud : une luge dans la montagne. En chaque homme survit un enfant, Garcia Rossi suit toujours l’enfant qui sommeille en lui. Le portrait du nom d’Orson Welles est vert et rouge comme le sang au printemps et la montagne est grise et traversée de blanc.
Rome ville ouverte – Roberto Rossellini – 1945
L’héroïsme filmé au quotidien dans la ville occupée par les Allemands où Anna Magnani est l’âme d’une Rome qui se débat pour survivre. Le cercle devient roue dans la veine du futurisme. Le nom solaire de Rossellini s’inscrit dans l’ovale des mauves.
Les sept samouraïs – Akira Kurosawa – 1954
C’est la rencontre de deux classes sociales dans une société médiévale. Les sept samouraïs se lèvent tels des astres pour combattre, au nom des paysans, les armées des seigneurs de guerre qui les assaillent. Kurosawa s’inscrit dans le rouge et le noir.
Le silence – Ingmar Bergman – 1963
Une succession de tableaux hyperréalistes, remake macabre de Blanche-Neige et les sept nains, suggèrent un monde symbolique où la mort et le sexe répondent à la violence. La guerre est à la fenêtre et se reflète dans les miroirs. Le nom du cinéaste s’étire en gris et bleu dans la lumière glacée.
Hommage au cinéma argentin
Sur le fond des couleurs du drapeau de l’Argentine se détachent les noms de deux cinéastes, Leopoldo Torre Nilsson et Pablo Trapero, auteurs respectifs de « La casa del ángel » (1957) et de « Mundo grúa » (1999). Tous deux dénoncent l’hypocrisie et la violence de la société.
J’ai cherché un point commun à toutes ces œuvres : outre une réalisation parfaite du point de vue de l’image et des contrastes de lumière, ils ont une dimension sociale et contestataire. Horacio Garcia Rossi a choisi des cinéastes, dont il admire l’œuvre autant que la vie, sont porteurs d’un message qui lui tient à cœur. Pour leur rendre hommage, il fait son cinéma, un cinéma qui échappe à la narration pour mettre l’accent sur les images fixes de la perception sensorielle dans la vibration de la lumière qui illustre le mouvement du temps.
Lélia Mordoch
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Horacio Garcia Rossi
"Garcia Rossi fait son cinéma"
vernissage le 14 octobre 2010 de 18h à 21h
15 octobre > 13 novembre 2010
Garcia Rossi fait son Cinéma
Horacio Garcia Rossi prône un art qui soit compréhensible pour tous, où la culture ne vienne pas brouiller l’œuvre, où l’égalité prédomine dans l’appréhension du tableau, rien d’étonnant à ce qu’il fasse correspondre art cinétique et cinéma. Dans son exposition se rejoignent trois des motifs qui lui sont chers : le lettrisme, la couleur lumière et le cinétisme. Concevoir des lettres qui s’incarnent dans des motifs géométriques par imbrication des formes et des couleurs, c’est une recherche que Garcia Rossi a commencée en faisant le portrait de grands maîtres comme Malevitch, Mondrian, Herbin selon le rythme d’une de leurs œuvres maîtresses. En 1974, il établit un questionnaire où le commanditaire doit classer les formes et les noms par ordre de prédilection afin que le portrait de son nom soit le fidèle miroir de son être. Garcia Rossi fait son cinéma en rendant hommage aux cinéastes qui l’ont le plus marqué, il réalise le portrait de leur nom et l’illustration d’une des séquences les plus emblématiques de leur œuvre. Les lettres, les couleurs et les fonds donnent le ton du film. Il symbolise ainsi dans son écriture de lumière :
Le cuirassé Potemkine – Sergueï Eisenstein – 1925
C’est un film emblématique de la révolution russe : le premier film où le héros, c’est le peuple. Il l’illustre par la fameuse scène de l’escalier et, tandis qu’il s’essaye aux caractères cyrilliques, le rouge de l’étoile devient l’horizon du nom.
Les lumières de la ville – Charlie Chaplin – 1931
Gris noir blanc deviennent les couleurs de Charlie Chaplin car il donne à New York son statut de ville lumière dans le noir et blanc. Pour la première fois depuis les années soixante, Horacio crée une boîte à lumière pour lui rendre hommage. La lumière répond à la lumière.
La règle du jeu – Jean Renoir – 1939
Jean Renoir dénonce une société « pourrie » où même la mort n’a aucune prise sur le paraître lorsque le vaudeville tourne au tragique. Un tableau, où le spectateur peut varier l’ordre des chiffres illustre ce film où, du haut en bas de l’échelle sociale, il n’y en a pas un pour racheter l’autre. Renoir se pare d’ors et de bleus.
Citizen Kane – Orson Welles – 1941
Rosebud : une luge dans la montagne. En chaque homme survit un enfant, Garcia Rossi suit toujours l’enfant qui sommeille en lui. Le portrait du nom d’Orson Welles est vert et rouge comme le sang au printemps et la montagne est grise et traversée de blanc.
Rome ville ouverte – Roberto Rossellini – 1945
L’héroïsme filmé au quotidien dans la ville occupée par les Allemands où Anna Magnani est l’âme d’une Rome qui se débat pour survivre. Le cercle devient roue dans la veine du futurisme. Le nom solaire de Rossellini s’inscrit dans l’ovale des mauves.
Les sept samouraïs – Akira Kurosawa – 1954
C’est la rencontre de deux classes sociales dans une société médiévale. Les sept samouraïs se lèvent tels des astres pour combattre, au nom des paysans, les armées des seigneurs de guerre qui les assaillent. Kurosawa s’inscrit dans le rouge et le noir.
Le silence – Ingmar Bergman – 1963
Une succession de tableaux hyperréalistes, remake macabre de Blanche-Neige et les sept nains, suggèrent un monde symbolique où la mort et le sexe répondent à la violence. La guerre est à la fenêtre et se reflète dans les miroirs. Le nom du cinéaste s’étire en gris et bleu dans la lumière glacée.
Hommage au cinéma argentin
Sur le fond des couleurs du drapeau de l’Argentine se détachent les noms de deux cinéastes, Leopoldo Torre Nilsson et Pablo Trapero, auteurs respectifs de « La casa del ángel » (1957) et de « Mundo grúa » (1999). Tous deux dénoncent l’hypocrisie et la violence de la société.
J’ai cherché un point commun à toutes ces œuvres : outre une réalisation parfaite du point de vue de l’image et des contrastes de lumière, ils ont une dimension sociale et contestataire. Horacio Garcia Rossi a choisi des cinéastes, dont il admire l’œuvre autant que la vie, sont porteurs d’un message qui lui tient à cœur. Pour leur rendre hommage, il fait son cinéma, un cinéma qui échappe à la narration pour mettre l’accent sur les images fixes de la perception sensorielle dans la vibration de la lumière qui illustre le mouvement du temps.
Lélia Mordoch
Horacio Garcia Rossi
"Garcia Rossi fait son cinéma"
vernissage le 14 octobre 2010 de 18h à 21h
15 octobre > 13 novembre 2010
Garcia Rossi fait son Cinéma
Horacio Garcia Rossi prône un art qui soit compréhensible pour tous, où la culture ne vienne pas brouiller l’œuvre, où l’égalité prédomine dans l’appréhension du tableau, rien d’étonnant à ce qu’il fasse correspondre art cinétique et cinéma. Dans son exposition se rejoignent trois des motifs qui lui sont chers : le lettrisme, la couleur lumière et le cinétisme. Concevoir des lettres qui s’incarnent dans des motifs géométriques par imbrication des formes et des couleurs, c’est une recherche que Garcia Rossi a commencée en faisant le portrait de grands maîtres comme Malevitch, Mondrian, Herbin selon le rythme d’une de leurs œuvres maîtresses. En 1974, il établit un questionnaire où le commanditaire doit classer les formes et les noms par ordre de prédilection afin que le portrait de son nom soit le fidèle miroir de son être. Garcia Rossi fait son cinéma en rendant hommage aux cinéastes qui l’ont le plus marqué, il réalise le portrait de leur nom et l’illustration d’une des séquences les plus emblématiques de leur œuvre. Les lettres, les couleurs et les fonds donnent le ton du film. Il symbolise ainsi dans son écriture de lumière :
Le cuirassé Potemkine – Sergueï Eisenstein – 1925
C’est un film emblématique de la révolution russe : le premier film où le héros, c’est le peuple. Il l’illustre par la fameuse scène de l’escalier et, tandis qu’il s’essaye aux caractères cyrilliques, le rouge de l’étoile devient l’horizon du nom.
Les lumières de la ville – Charlie Chaplin – 1931
Gris noir blanc deviennent les couleurs de Charlie Chaplin car il donne à New York son statut de ville lumière dans le noir et blanc. Pour la première fois depuis les années soixante, Horacio crée une boîte à lumière pour lui rendre hommage. La lumière répond à la lumière.
La règle du jeu – Jean Renoir – 1939
Jean Renoir dénonce une société « pourrie » où même la mort n’a aucune prise sur le paraître lorsque le vaudeville tourne au tragique. Un tableau, où le spectateur peut varier l’ordre des chiffres illustre ce film où, du haut en bas de l’échelle sociale, il n’y en a pas un pour racheter l’autre. Renoir se pare d’ors et de bleus.
Citizen Kane – Orson Welles – 1941
Rosebud : une luge dans la montagne. En chaque homme survit un enfant, Garcia Rossi suit toujours l’enfant qui sommeille en lui. Le portrait du nom d’Orson Welles est vert et rouge comme le sang au printemps et la montagne est grise et traversée de blanc.
Rome ville ouverte – Roberto Rossellini – 1945
L’héroïsme filmé au quotidien dans la ville occupée par les Allemands où Anna Magnani est l’âme d’une Rome qui se débat pour survivre. Le cercle devient roue dans la veine du futurisme. Le nom solaire de Rossellini s’inscrit dans l’ovale des mauves.
Les sept samouraïs – Akira Kurosawa – 1954
C’est la rencontre de deux classes sociales dans une société médiévale. Les sept samouraïs se lèvent tels des astres pour combattre, au nom des paysans, les armées des seigneurs de guerre qui les assaillent. Kurosawa s’inscrit dans le rouge et le noir.
Le silence – Ingmar Bergman – 1963
Une succession de tableaux hyperréalistes, remake macabre de Blanche-Neige et les sept nains, suggèrent un monde symbolique où la mort et le sexe répondent à la violence. La guerre est à la fenêtre et se reflète dans les miroirs. Le nom du cinéaste s’étire en gris et bleu dans la lumière glacée.
Hommage au cinéma argentin
Sur le fond des couleurs du drapeau de l’Argentine se détachent les noms de deux cinéastes, Leopoldo Torre Nilsson et Pablo Trapero, auteurs respectifs de « La casa del ángel » (1957) et de « Mundo grúa » (1999). Tous deux dénoncent l’hypocrisie et la violence de la société.
J’ai cherché un point commun à toutes ces œuvres : outre une réalisation parfaite du point de vue de l’image et des contrastes de lumière, ils ont une dimension sociale et contestataire. Horacio Garcia Rossi a choisi des cinéastes, dont il admire l’œuvre autant que la vie, sont porteurs d’un message qui lui tient à cœur. Pour leur rendre hommage, il fait son cinéma, un cinéma qui échappe à la narration pour mettre l’accent sur les images fixes de la perception sensorielle dans la vibration de la lumière qui illustre le mouvement du temps.
Lélia Mordoch
Horacio Garcia Rossi
"Garcia Rossi fait son cinéma"
vernissage le 14 octobre 2010 de 18h à 21h
15 octobre > 13 novembre 2010
Garcia Rossi fait son Cinéma
Horacio Garcia Rossi prône un art qui soit compréhensible pour tous, où la culture ne vienne pas brouiller l’œuvre, où l’égalité prédomine dans l’appréhension du tableau, rien d’étonnant à ce qu’il fasse correspondre art cinétique et cinéma. Dans son exposition se rejoignent trois des motifs qui lui sont chers : le lettrisme, la couleur lumière et le cinétisme. Concevoir des lettres qui s’incarnent dans des motifs géométriques par imbrication des formes et des couleurs, c’est une recherche que Garcia Rossi a commencée en faisant le portrait de grands maîtres comme Malevitch, Mondrian, Herbin selon le rythme d’une de leurs œuvres maîtresses. En 1974, il établit un questionnaire où le commanditaire doit classer les formes et les noms par ordre de prédilection afin que le portrait de son nom soit le fidèle miroir de son être. Garcia Rossi fait son cinéma en rendant hommage aux cinéastes qui l’ont le plus marqué, il réalise le portrait de leur nom et l’illustration d’une des séquences les plus emblématiques de leur œuvre. Les lettres, les couleurs et les fonds donnent le ton du film. Il symbolise ainsi dans son écriture de lumière :
Le cuirassé Potemkine – Sergueï Eisenstein – 1925
C’est un film emblématique de la révolution russe : le premier film où le héros, c’est le peuple. Il l’illustre par la fameuse scène de l’escalier et, tandis qu’il s’essaye aux caractères cyrilliques, le rouge de l’étoile devient l’horizon du nom.
Les lumières de la ville – Charlie Chaplin – 1931
Gris noir blanc deviennent les couleurs de Charlie Chaplin car il donne à New York son statut de ville lumière dans le noir et blanc. Pour la première fois depuis les années soixante, Horacio crée une boîte à lumière pour lui rendre hommage. La lumière répond à la lumière.
La règle du jeu – Jean Renoir – 1939
Jean Renoir dénonce une société « pourrie » où même la mort n’a aucune prise sur le paraître lorsque le vaudeville tourne au tragique. Un tableau, où le spectateur peut varier l’ordre des chiffres illustre ce film où, du haut en bas de l’échelle sociale, il n’y en a pas un pour racheter l’autre. Renoir se pare d’ors et de bleus.
Citizen Kane – Orson Welles – 1941
Rosebud : une luge dans la montagne. En chaque homme survit un enfant, Garcia Rossi suit toujours l’enfant qui sommeille en lui. Le portrait du nom d’Orson Welles est vert et rouge comme le sang au printemps et la montagne est grise et traversée de blanc.
Rome ville ouverte – Roberto Rossellini – 1945
L’héroïsme filmé au quotidien dans la ville occupée par les Allemands où Anna Magnani est l’âme d’une Rome qui se débat pour survivre. Le cercle devient roue dans la veine du futurisme. Le nom solaire de Rossellini s’inscrit dans l’ovale des mauves.
Les sept samouraïs – Akira Kurosawa – 1954
C’est la rencontre de deux classes sociales dans une société médiévale. Les sept samouraïs se lèvent tels des astres pour combattre, au nom des paysans, les armées des seigneurs de guerre qui les assaillent. Kurosawa s’inscrit dans le rouge et le noir.
Le silence – Ingmar Bergman – 1963
Une succession de tableaux hyperréalistes, remake macabre de Blanche-Neige et les sept nains, suggèrent un monde symbolique où la mort et le sexe répondent à la violence. La guerre est à la fenêtre et se reflète dans les miroirs. Le nom du cinéaste s’étire en gris et bleu dans la lumière glacée.
Hommage au cinéma argentin
Sur le fond des couleurs du drapeau de l’Argentine se détachent les noms de deux cinéastes, Leopoldo Torre Nilsson et Pablo Trapero, auteurs respectifs de « La casa del ángel » (1957) et de « Mundo grúa » (1999). Tous deux dénoncent l’hypocrisie et la violence de la société.
J’ai cherché un point commun à toutes ces œuvres : outre une réalisation parfaite du point de vue de l’image et des contrastes de lumière, ils ont une dimension sociale et contestataire. Horacio Garcia Rossi a choisi des cinéastes, dont il admire l’œuvre autant que la vie, sont porteurs d’un message qui lui tient à cœur. Pour leur rendre hommage, il fait son cinéma, un cinéma qui échappe à la narration pour mettre l’accent sur les images fixes de la perception sensorielle dans la vibration de la lumière qui illustre le mouvement du temps.
Lélia Mordoch
Horacio Garcia Rossi
"Garcia Rossi fait son cinéma"
vernissage le 14 octobre 2010 de 18h à 21h
15 octobre > 13 novembre 2010
Garcia Rossi fait son Cinéma
Horacio Garcia Rossi prône un art qui soit compréhensible pour tous, où la culture ne vienne pas brouiller l’œuvre, où l’égalité prédomine dans l’appréhension du tableau, rien d’étonnant à ce qu’il fasse correspondre art cinétique et cinéma. Dans son exposition se rejoignent trois des motifs qui lui sont chers : le lettrisme, la couleur lumière et le cinétisme. Concevoir des lettres qui s’incarnent dans des motifs géométriques par imbrication des formes et des couleurs, c’est une recherche que Garcia Rossi a commencée en faisant le portrait de grands maîtres comme Malevitch, Mondrian, Herbin selon le rythme d’une de leurs œuvres maîtresses. En 1974, il établit un questionnaire où le commanditaire doit classer les formes et les noms par ordre de prédilection afin que le portrait de son nom soit le fidèle miroir de son être. Garcia Rossi fait son cinéma en rendant hommage aux cinéastes qui l’ont le plus marqué, il réalise le portrait de leur nom et l’illustration d’une des séquences les plus emblématiques de leur œuvre. Les lettres, les couleurs et les fonds donnent le ton du film. Il symbolise ainsi dans son écriture de lumière :
Le cuirassé Potemkine – Sergueï Eisenstein – 1925
C’est un film emblématique de la révolution russe : le premier film où le héros, c’est le peuple. Il l’illustre par la fameuse scène de l’escalier et, tandis qu’il s’essaye aux caractères cyrilliques, le rouge de l’étoile devient l’horizon du nom.
Les lumières de la ville – Charlie Chaplin – 1931
Gris noir blanc deviennent les couleurs de Charlie Chaplin car il donne à New York son statut de ville lumière dans le noir et blanc. Pour la première fois depuis les années soixante, Horacio crée une boîte à lumière pour lui rendre hommage. La lumière répond à la lumière.
La règle du jeu – Jean Renoir – 1939
Jean Renoir dénonce une société « pourrie » où même la mort n’a aucune prise sur le paraître lorsque le vaudeville tourne au tragique. Un tableau, où le spectateur peut varier l’ordre des chiffres illustre ce film où, du haut en bas de l’échelle sociale, il n’y en a pas un pour racheter l’autre. Renoir se pare d’ors et de bleus.
Citizen Kane – Orson Welles – 1941
Rosebud : une luge dans la montagne. En chaque homme survit un enfant, Garcia Rossi suit toujours l’enfant qui sommeille en lui. Le portrait du nom d’Orson Welles est vert et rouge comme le sang au printemps et la montagne est grise et traversée de blanc.
Rome ville ouverte – Roberto Rossellini – 1945
L’héroïsme filmé au quotidien dans la ville occupée par les Allemands où Anna Magnani est l’âme d’une Rome qui se débat pour survivre. Le cercle devient roue dans la veine du futurisme. Le nom solaire de Rossellini s’inscrit dans l’ovale des mauves.
Les sept samouraïs – Akira Kurosawa – 1954
C’est la rencontre de deux classes sociales dans une société médiévale. Les sept samouraïs se lèvent tels des astres pour combattre, au nom des paysans, les armées des seigneurs de guerre qui les assaillent. Kurosawa s’inscrit dans le rouge et le noir.
Le silence – Ingmar Bergman – 1963
Une succession de tableaux hyperréalistes, remake macabre de Blanche-Neige et les sept nains, suggèrent un monde symbolique où la mort et le sexe répondent à la violence. La guerre est à la fenêtre et se reflète dans les miroirs. Le nom du cinéaste s’étire en gris et bleu dans la lumière glacée.
Hommage au cinéma argentin
Sur le fond des couleurs du drapeau de l’Argentine se détachent les noms de deux cinéastes, Leopoldo Torre Nilsson et Pablo Trapero, auteurs respectifs de « La casa del ángel » (1957) et de « Mundo grúa » (1999). Tous deux dénoncent l’hypocrisie et la violence de la société.
J’ai cherché un point commun à toutes ces œuvres : outre une réalisation parfaite du point de vue de l’image et des contrastes de lumière, ils ont une dimension sociale et contestataire. Horacio Garcia Rossi a choisi des cinéastes, dont il admire l’œuvre autant que la vie, sont porteurs d’un message qui lui tient à cœur. Pour leur rendre hommage, il fait son cinéma, un cinéma qui échappe à la narration pour mettre l’accent sur les images fixes de la perception sensorielle dans la vibration de la lumière qui illustre le mouvement du temps.
Lélia Mordoch
Horacio Garcia Rossi
"Garcia Rossi fait son cinéma"
vernissage le 14 octobre 2010 de 18h à 21h
15 octobre > 13 novembre 2010
| Garcia Rossi fait son Cinéma Horacio Garcia Rossi prône un art qui soit compréhensible pour tous, où la culture ne vienne pas brouiller l’œuvre, où l’égalité prédomine dans l’appréhension du tableau, rien d’étonnant à ce qu’il fasse correspondre art cinétique et cinéma. Dans son exposition se rejoignent trois des motifs qui lui sont chers : le lettrisme, la couleur lumière et le cinétisme. Concevoir des lettres qui s’incarnent dans des motifs géométriques par imbrication des formes et des couleurs, c’est une recherche que Garcia Rossi a commencée en faisant le portrait de grands maîtres comme Malevitch, Mondrian, Herbin selon le rythme d’une de leurs œuvres maîtresses. En 1974, il établit un questionnaire où le commanditaire doit classer les formes et les noms par ordre de prédilection afin que le portrait de son nom soit le fidèle miroir de son être. Garcia Rossi fait son cinéma en rendant hommage aux cinéastes qui l’ont le plus marqué, il réalise le portrait de leur nom et l’illustration d’une des séquences les plus emblématiques de leur œuvre. Les lettres, les couleurs et les fonds donnent le ton du film. Il symbolise ainsi dans son écriture de lumière : Le cuirassé Potemkine – Sergueï Eisenstein – 1925 C’est un film emblématique de la révolution russe : le premier film où le héros, c’est le peuple. Il l’illustre par la fameuse scène de l’escalier et, tandis qu’il s’essaye aux caractères cyrilliques, le rouge de l’étoile devient l’horizon du nom. Les lumières de la ville – Charlie Chaplin – 1931 Gris noir blanc deviennent les couleurs de Charlie Chaplin car il donne à New York son statut de ville lumière dans le noir et blanc. Pour la première fois depuis les années soixante, Horacio crée une boîte à lumière pour lui rendre hommage. La lumière répond à la lumière. La règle du jeu – Jean Renoir – 1939 Jean Renoir dénonce une société « pourrie » où même la mort n’a aucune prise sur le paraître lorsque le vaudeville tourne au tragique. Un tableau, où le spectateur peut varier l’ordre des chiffres illustre ce film où, du haut en bas de l’échelle sociale, il n’y en a pas un pour racheter l’autre. Renoir se pare d’ors et de bleus. Citizen Kane – Orson Welles – 1941 Rosebud : une luge dans la montagne. En chaque homme survit un enfant, Garcia Rossi suit toujours l’enfant qui sommeille en lui. Le portrait du nom d’Orson Welles est vert et rouge comme le sang au printemps et la montagne est grise et traversée de blanc. Rome ville ouverte – Roberto Rossellini – 1945 L’héroïsme filmé au quotidien dans la ville occupée par les Allemands où Anna Magnani est l’âme d’une Rome qui se débat pour survivre. Le cercle devient roue dans la veine du futurisme. Le nom solaire de Rossellini s’inscrit dans l’ovale des mauves. Les sept samouraïs – Akira Kurosawa – 1954 C’est la rencontre de deux classes sociales dans une société médiévale. Les sept samouraïs se lèvent tels des astres pour combattre, au nom des paysans, les armées des seigneurs de guerre qui les assaillent. Kurosawa s’inscrit dans le rouge et le noir. Le silence – Ingmar Bergman – 1963 Une succession de tableaux hyperréalistes, remake macabre de Blanche-Neige et les sept nains, suggèrent un monde symbolique où la mort et le sexe répondent à la violence. La guerre est à la fenêtre et se reflète dans les miroirs. Le nom du cinéaste s’étire en gris et bleu dans la lumière glacée. Hommage au cinéma argentin Sur le fond des couleurs du drapeau de l’Argentine se détachent les noms de deux cinéastes, Leopoldo Torre Nilsson et Pablo Trapero, auteurs respectifs de « La casa del ángel » (1957) et de « Mundo grúa » (1999). Tous deux dénoncent l’hypocrisie et la violence de la société. J’ai cherché un point commun à toutes ces œuvres : outre une réalisation parfaite du point de vue de l’image et des contrastes de lumière, ils ont une dimension sociale et contestataire. Horacio Garcia Rossi a choisi des cinéastes, dont il admire l’œuvre autant que la vie, sont porteurs d’un message qui lui tient à cœur. Pour leur rendre hommage, il fait son cinéma, un cinéma qui échappe à la narration pour mettre l’accent sur les images fixes de la perception sensorielle dans la vibration de la lumière qui illustre le mouvement du temps. Lélia Mordoch |
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